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Comment créer une carte de Fantasy ?

Certaines cartes de mondes imaginaires sont aujourd’hui mieux connues du grand public que le planisphère terrestre. Mais peut-on vraiment le reprocher aux si captivantes cartes de la Terre du Milieu ou de Westeros ? Limpides, véritables guides vers l’inconnu, riches d’un imaginaire réfléchi, ces cartes fictives, mais construites, participent pleinement à la cohérence de l’intrigue.

Vous dessinez mal ? Heureusement que ce n’est pas indispensable pour réaliser une carte fictive !
Découvrez les grandes lignes de cet exercice en moins de 10 minutes.

Pourquoi une carte de Fantasy ?

S’il n’est pas indispensable pour toute histoire de créer une carte approfondie et publiable, il est toutefois utile de passer par cet exercice pour toute intrigue impliquant des déplacements de personnages (y compris du lit à la cuisine) et l’exploration ou la découverte d’un univers (courage pour ceux s’attaquant à une carte de l’espace).

Quelle utilité d’une telle carte ?

Une carte fictive est, ainsi, un outil scénaristique indispensable pour :

  • Éliminer les incohérences qui peuvent se glisser dans l’intrigue
  • Estimer les distances spatiales et temporelles, notamment pour éviter les cas de téléportation de personnages qui s’imposent comme ennemis du suspens
  • Enrichir son univers de détails réalistes (géographiques, géologiques, topographiques…)

Comment créer une carte de Fantasy ?

  1. D’abord, commencer par placer les points clés de l’intrigue
    Il s’agit avant tout des lieux où les protagonistes se rendent ou qu’ils mentionnent, ainsi que les reliefs connus.

  2. Puis, effectuer la mise au point des distances
    En particulier pour estimer le plus exactement possible les distances en kilomètres ou par temps de trajet. Ou bien pour ajuster les distances selon les besoins de l’intrigue : votre capitale où le combat final doit se dérouler est trop près par rapport au temps de voyage désiré ? Pas de soucis personne ne saura jamais qu’elle s’est décalée de 150 km

  3. Enfin, connaître les allures des modes de transport
    Au-delà des allures moyennes des différents moyens de locomotion, il faut également penser aux influences météorologies, topographiques et énergétiques telles que la santé physique et la motivation des personnages.


Tableau des vitesses de déplacement moyennes

Ci-dessous, quelques indications de vitesses moyennes sur sol plat et en bonne condition physique peuvent donner une rapide indication des vitesses parcourables par jour :

4,5 km/h | 7h à 12h par jour

5 à 7,5 km/h en moyenne
Pendant 7h à 12h par jour

5 à 7,5 km/h en moyenne
Pendant 7h à 12h par jour
Pointes jusqu’à 15 km/h
Exemple : Épreuve trail de 50 km, effectuée en 3h30 à 4h

12 à 14 km/h
Pendant Environ 1h30
Exemple : 20km/h de moyenne en 2h03 pour les meilleurs marathoniens

5 km/h
Pendant 5h à 7h par jour, avec 10 minutes de repos par heure
Marche forcée exceptionnelle : 7.2 km/h jusqu’à 8h ou 9h / jour
Les bagages ralentissent d’un tiers la vitesse

Pas : 7 km/h
Trot : 14 km/h
Galop : 21 km/h avec des pointes à 55-60 km/h

Jusqu’à 200 km dans la journée

110 à 160 km par jour
Étapes d’environ 30km avec 40 minutes de repos

7,2 km/h
Jusqu’à 25 km/h en marche rapide (un style inimitable)

De 30 à 50 km/h  en moyenne, pour un vol soutenu ou normal selon les espèces
Hors catégorie, le faucon pèlerin accomplit de façon routinière des piqués à 180km/h (voire plus)

250-280 km/h en vitesse de pointe

320 km/h pour le TGV
160 km/h pour les TER

Plus ou moins 900 km/h

7,9 km/s pour la vitesse de mise en orbite

Comment créer une carte publiable ?

Pour rendre publiable une telle carte, il convient essentiellement d’affiner ce que l’on connaît déjà grâce aux trois premières étapes et en étant le plus réaliste possible du point de vue géographique et géologique :

  • Fonctionnement des corps liquides (fleuves, affluents, estuaires, lacs, océans…)
  • Formation des montagnes (tectonique des plaques, érosion, types de pierres…)
  • Constitution des groupements humains autour des denrées vitales, l’eau en priorité…


Pour dessiner
concrètement une carte fictive, il n’y a, finalement, qu’un nombre limité de choix :

  • Sortir les crayons, les feutres, une grande feuille blanche et beaucoup de patience
  • Utiliser un logiciel de création vectoriel du type Illustrator
  • Générer, plus ou moins automatiquement, une carte en ligne avec des sites comme Azgaar’s Fantasy Map Generator ou Donjon.bin.


Le maître mot d’une carte de Fantasy est, dans tous les cas, d’être claire et cohérente dans son univers.

Ce qu'il faut retenir

Bien que fictive, une carte de fantasy est un outil scénaristique extrêmement puissant.

Il est utile de se plier à cet exercice relativement ingrat aussi bien pour :

  • assurer la cohérence de l’intrigue ;
  • que pour jauger correctement les déplacements  ;
  • ou bien pour enrichir son univers de détails réalistes favorisant l’immersion du lecteur.

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